Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Dis : « Je cherche protection auprès du Seigneur des hommes.
Le Souverain des hommes,
Dieu des hommes,
contre le mal du mauvais conseiller, furtif,
qui souffle le mal dans les poitrines des hommes,
qu’il (le conseiller) soit un djinn, ou un être humain ».
1. « Dis : "Je cherche protection auprès du Seigneur (Rabb) des
hommes ». C’est à dire : auprès d’Allah [gloire et pureté à Lui],
car c’est Lui le Seigneur des hommes, mais également des anges, des
djinns, des cieux et de la terre, du soleil et de la lune. Bien
qu’Il soit le Seigneur de toute chose, Allah cite spécifiquement ici
les hommes car cela correspond au sujet que va aborder cette sourate.
2. « Le Souverain (Malik) des hommes ». C’est-à-dire : Le Souverain
qui dispose de l’autorité suprême et du pouvoir absolu sur les
hommes.
3. « Dieu (Ilâh) des hommes ». C’est-à-dire : Celui à qui ils
doivent adresser leur adoration, car celui qui est dignement adoré,
celui que les cœurs adorent, aiment, et vénèrent, c’est Allah gloire
et pureté à Lui.
4. « Contre le mal du mauvais conseiller, furtif, qui souffle le mal
dans les poitrines des hommes. » « Al Waswasa » désigne toutes les
mauvaises idées, illusions et autres imaginations qui traversent les
esprits. Quant au terme « Al Khannâs », il renvoie à ce celui qui se
retire, recule, et disparaît lorsque l’on invoque Allah, autrement
dit : au « Shaytân ». C’est ce qui explique que lors de l’appel à la
prière (Al Adhân), ce dernier se sauve en émettant des pets afin de
ne pas l’entendre et qu’il revient une fois l’appel achevé. De même,
le second appel (Al Iqâma) provoque de sa part la même réaction,
après quoi il revient à la charge pour perturber l’individu dans sa
prière en lui remémorant des choses auxquelles il ne pensait même
pas, au point de lui faire oublier combien de rak‘âtes il a
accomplies. On rapporte par ailleurs dans le « Musnad » de l’Imâm
Ahmad que « lorsque les ogres se manifestent, empressez-vous de
faire l’Adhân », les « ogres » désignant des shayâtîn qu’un voyageur
(ou qu’une personne) en solitude imagine comme des choses
effrayantes, un ennemi ou autre chose semblable, et qui se dissipe
dés lors que l’individu se met à faire l’Adhân.
5. « Qu’il (le conseiller) soit un djinn ou un être humain ». Les
mauvaises suggestions peuvent émaner aussi bien des djinns, en ce
que ces derniers circulent en l’être humain comme le sang dans les
veines, que des hommes ; et Dieu sait combien sont ceux qui
inspirent le mal et l’embellissent à l’individu au point de le
convaincre d’admettre le mal et de l’appliquer.
Le prophète صلى الله عليه وسلم avait pour coutume, une fois dans son
lit, de lire ces trois sourates que sont « Al Ikhlâs », « Al Falaq »
et « An-Nâs », puis de souffler dans ses mains pour essuyer ensuite
son visage ainsi que toutes les parties qu’il pouvait atteindre de
son corps. De même il les lisait après les cinq prières quotidiennes.
Il est donc du devoir de l’individu de chercher la Sunna et de
l’appliquer telle qu’elle nous a été rapportée.
Post-Scriptum :
Source : Site de Cheikh Ibn ’Uthaymîne, rahimahou Allah.
Traduction : Abû Hafsa