Les bénéfices de l’adorateur se
tenant face à son Seigneur
La prière est un moment pur et sacré (mauqif) de l’adorateur devant
son Seigneur et véritable Dieu. Il remplit (en l’accomplissant) ses
engagements, ses obligations et ses déclarations de confession qui
sont exigés et contenus dans l’attestation : « Il n’y a de Dieu
digne d’être adoré qu’Allah et que Mohammed صلى الله عليه وسلم est
son Messager » et par laquelle l’on devient musulman.
Ces engagements, obligations et résolutions : parmi eux il y a ceux
de la croyance, ceux de la parole et ceux de l’action, et
l’explication de ceci est dans ce qui suit :
Premièrement : le « Takbeer » : c’est une reconnaissance obligatoire
pour l’adorateur, que ce soit dans la croyance et la parole,
qu’Allah est le Plus Grand, plus grand que tout ce qu’il y a dans
Son Essence, Ses Attributs et dans les droits (qui lui sont dus).
Parmi Ses droits, il y a l’obéissance à Ses ordres et l’abstinence
d’exécuter Ses interdits en ce qui concerne la croyance, les actes
d’adorations, caractéristiques et attitudes, à tous moments et dans
toutes situations.
Cette reconnaissance s’introduit dans plusieurs postures de
l’adorateur pendant sa prière, du qiyyam au rukoo’, au sujoud, les
déclarations verbales qu’il prononce et suite à cela en soumission
dans l’action. Donc, il ne subsiste aucun moment d’insouciance ou
d’inattention et il ne demeure pas dans son cœur ce qui repousse [la
conscience de la responsabilité de la réalisation] des droits
d’Allah sur Son serviteur, qu’ils soient des personnes, une
propriété, de l’argent, une famille ou une progéniture. Et parmi Ses
droits il y a (Sa) Glorification, l’Amour (qui doit être plus grand
que l’amour de toute autre chose), la Crainte (de Son mécontentement
et de Sa punition), l’Espoir (en Sa Miséricorde) et l’Obéissance.
Deuxièmement : le « rukoo’ » : C’est une obligation dans l’action.
L’adorateur courbe son dos et (incline) sa tête pendant cet acte par
obéissance, modestie et humilité envers son Seigneur. Ainsi par ceci
il accomplit ses engagements d’être constant dans son obéissance, en
appliquant les ordres de son Seigneur, en s’abstenant d’exécuter Ses
interdits, en se soumettant à Sa sharee’ah dans le bonheur,
l’adversité et toutes autres situations.
L’adorateur renouvelle (pour accomplir) ces engagements et
obligations chaque fois qu’il effectue le rukoo’ dans les prières
obligatoires ou surérogatoires. Quiconque courbe son dos dans la
prière par obéissance envers Allah et suite à cela se révolte contre
certains de Ses ordres ou fait preuve d’audace envers certains de
Ses interdits à cause de l’appel de son désir ou de son caprice,
alors il a contredit son accomplissement de cette obligation de par
le mal de son action.
Troisièmement : le « tasbeeh » : C’est la déclaration que
l’adorateur prononce pendant son rukoo’ « Gloire à mon Seigneur, Le
Plus Grand » (Subhaana-rabbiyal-adheem) et dans son sujood « Gloire
à mon Seigneur, Le Plus Haut » (Subhaana-rabbiyal-A’laa). C’est une
obligation de la parole par laquelle l’adorateur déclare que son
Seigneur est exempt de défauts et d’imperfections dans Ses attributs,
Ses actions et Ses droits (sur la création).
Parmi Ses droits, il y a les déclarations : de Sa Toute puissance
dans toutes les situations, l’établissement de Son obéissance avant
l’obéissance de sa personne ou de ses parents, dirigeants et autres
en plus d’eux. Celui qui déclare qu’Allah est exempt d’imperfections,
pendant son rukoo’ et sujood puis fait preuve d’audace envers Sa
désobéissance quand il quitte la prière, il a réduit/diminué la
glorification de son Seigneur de par sa désobéissance envers Lui.
Quatrièrement : le « sujood » : c’est l’extrémité ou la finalité de
l’humilité, quand l’adorateur place ses nobles membres sur la
poussière ou sur la terre. Le sujood est un engagement dans l’action.
C’est une obligation attribuable à la totale obéissance dûe envers
le véritable Seigneur dans toutes les situations. Il n’y a aucune
exception dans cette totale obéissance pour les moments de désirs ou
moments de caprices de l’âme (cette totale obéissance comprend tous
les instants et situations).
Quiconque couvre son visage de poussière (du à l’accomplissement du
sujood) par extrême humilité, puis quitte sa prière et retourne à
l’obéissance de son âme en désobéissant à Allah, à l’obéissance à la
création en désobéissant à Allah et suivant ses caprices en
désobéissant à Allah, alors il s’est menti à lui-même au sujet de sa
désobéissance (ou péché).
Mais quiconque fait cela, alors il doit se repentir rapidement tel
que l’a dit le Messager d’Allah (salla Allahu 3alayhi wa salam) : «
Tous les fils d’Adam (constamment) se trompent et les meilleurs de
ceux qui se trompent sont ceux qui (constamment) se repentent » [1].
Cinquièmement : Joindre les mains pendant le Qiyam : C’est un geste
parmi les manifestations d’humilité et de défaite en face du
véritable Seigneur. Parmi ses implications il y a l’asservissement
envers les commandements divins dans le fait que l’un ne bouge pas
sauf quand il lui est ordonné de le faire et l’un n’est pas
confortable ou tranquille sauf quand il lui est ordonné. Quiconque a
recherché cette position de culte pendant quelques moments puis
après cela perd le contrôle de son âme, alors il est entré/a pénétré
(tandis qu’il est ignorant des jugements d’Allah) dans le plus grand
des problèmes (ex : les péchés) et est tombé dans une sorte de
tromperie.
Sixièmement : Al Khushoo’ : C’est une position de totale et extrême
soumission et humilité devant Son véritable Seigneur et la
tranquillité du cœur et des membres. L’un ne bouge pas sauf
lorsqu’on lui ordonne et n’est pas confortable sauf si on lui
commande de l’être. C’est une obligation dans l’action due à la
nécessité de l’obéissance et l’abandon de la désobéissance envers
son Seigneur. Quiconque s’acquitte de cette obligation pendant la
prière puis la contredit (en se comportant autrement) lorsqu’il
quitte la prière, il a provoqué la diminution/l’annulation de (son
Khushoo’) à cause de sa désobéissance.
Septièmement : Tout ce qui est répété dans chaque raka’ parmi les
obligations et engagements prononcés comme les répétitions des
louanges, la demande de guidance sur le chemin droit, le chemin de
ceux qui ont été comblés de faveurs, et non pas le chemin de ceux
qui ont encouru la colère, ce sont les juifs et quiconque est comme
eux, et non pas ceux qui se sont égarés et ils sont les chrétiens et
quiconque leur ressemble, ainsi que des choses comme celles qui sont
prononcées dans le tashahhud, et la signification de plusieurs
versets et invocations qui sont répétées dans la prière.
En résumé, chaque mouvement, chaque moment de tranquillité, chaque
parole et chaque action pendant la prière, que ce soit une
obligation, un engagement, une fermeté ou une confession de
l’adorateur devant son Maître et unique Seigneur, qu’il répète dans
toutes les raka’as, que ce soit dans les obligatoires ou
surérogatoires, détourne son cœur, sa langue, ses membres et ses
sentiments, de donner des associés à Allah. Il est un musulman,
soumis à Allah. Il donne pour la face d’Allah, prend pour Sa face,
agit pour Son intérêt, abandonne pour Son intérêt. Il aime pour Sa
face et déteste pour Sa face. La preuve de cette parole de vérité
est la parole d’Allah (Azzawajal) :
« Et accomplis la Salât. En vérité la Salât préserve de la turpitude
et du blamâble » [2]
Et la parole du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم :
« L’image des cinq prière est celle d’une rivière qui coule avec
abondance devant la porte de l’un de vous et où il se lave cinq fois
par jour » [3]
Par conséquent, sache (frère lecteur/sœur lectrice) le rôle et
l’importance de ta prière et accomplis la telle qu’elle doit être
réellement accomplie, et bénéficie du bonheur qu’elle suscite, comme
Allah le désire pour toi. Je demande à Allah qu’Il nous aide tous et
qu’Il nous fasse miséricorde, certes, Il est l’Audient, Celui qui
répond aux demandes.
Post-Scriptum :
Source : Tiré de l’introduction de « al-khushoo fis-salat » d’Ibn
Rajab al-Hanbali
Traduit de Spubs.com
Auteur : Shaikh Alee Hassan al-Halabi
Traduction : L’équipe Sounna.com
Notes :
[1] Rapporté par At-Tirmidhi, no.2501, Ibn Majah no. 4251 et
Ad-Daarimee 2/303 et Ahmad 3/198 avec une chaîne de transmission
hassan d’Anas Ibn Malik.